|
|
|||||
|
296
|
|
||||
|
REGISTRES D
|
[i55a]
combien que nous soyons mal garnyz d'artillerye, comme de vingt faulxcons et faulconneaulx seullement '3>.
" Monseigneur, ce premier bruit a estonné quelques ungs de ceste ville de Paris, estans les moings as-seurez, voyans qu'il n'y a que vingt lieues jusques aud. Montdidier, et sera cause que nous recouvrerons à plus grande difficulté les deniers de la soulte des l° hommes, où nous faisons toutes les dilligences possibles, et usons de prieres et remonstrances envers les habitans pour tirer d'eulx amyablement les deniers, affin de n'avoir occasion de user de contraincte à l'encontre d'eulx.
" Monseigneur, après nous estre très humblement recommandez à vostre bonne grace, nous priroris nostre Seigneur vous donner en santé très longue et heureuse vie.
«De Paris, ce iiii0 jour d'Avril mil v" li avant Pasques M. »
|
||||
|
et veoir l'endroit du passage de lad. riviere le plus aysé, et que le sr du Reu '1! estoit à Bapaulme W avec quelque bon nombre de gens de cheval et de pied, faisans marcher ung pont de basteaulx pour passer lad. riviere, luy et sa compaignée, deliberé, comme il disoit, avoir certain advertissement pour surprandre lad. ville de Montdidier, qui est, comme led. mayeur nous a dit, mal garnye de munitions de guerre; et que, à ceste cause, il estoit venu pour recouvrer de nous, par prest, quelques pieces d'ar-lillerye, boulletz et pouldre à canon, pour les envoyer aud. Montdidier pour la deffendre, l'affaire advenant. Sur quoy luy avons faict responce que nous en advertirions le Roy. Et pour ce, monseigneur, que telle entreprinse est de grande importance, nous avons bien voullu de nostre part vous en advertir et en escripre, affin que vostre bon plaisir soit nous en faire escripre son voulloir, pour y estre faict tout le devoir qu'il nous sera possible,
|
|||||
|
|
|||||
|
CCCXII [CCLX1].
|
Visitacion des poultres pour le rastiment de Petit Pont.
9 avril 1552. (Fol. 275 v°.)
|
||||
|
|
|||||
|
Du ixe jour d'Avril mil v° li avant Pasques.
Sur la remonstrance ce jour d'uy faicte au Bureau
|
par me Robert deBeauvais, Contrerolleur de la Ville, que aucunes des grandes poultres que l'on veult
|
||||
|
|
|||||
|
W Adrien de Croy, premier comte de Rœux, commandait, les Impériaux. 11 fut chambellan, premier maitre d'hôtel et premier gentilhomme de la chambre de Charles-Quint, qui avait érigé en sa faveur, l'an 153o, la terre de Rœux en comté, gouverneur des villes de Lille, de Douay et d'Orchies. Déjà en 1537, -- ^-a-- ven- ravager les frontières de Picardie. Ce fut lui encore qui attaqua et emporta de vive force la ville de Hesdin, le 9 novembre 15 5 2 ; il mourut l'année suivante au camp de Thérouanne.
(î) Bapaume, chef-lieu de canton, arrondissement d'Arras (Pas-de-Calais).
'3) Ici répétition en marge de ce litre : Lettres envoyées par la Ville à monseigneur le Connestable.
'4' Ce paragraphe, écrit d'une main différente et d'une encre plus pâle, a dû étre inséré après coup sur des pages réservées. Il ne les remplit pas entièrement, du reste, car le bas du fol. 273 v° et le recto du fol. 275 entier, sauf quatre lignes en tête, sont demeurés blancs. La lacune est assez importante, puisque, sauf cette lettre du 4 avril écrite par la Ville au Connétable, elle s'étend du 2 mars au 9 avril, plus d'un mois. Le Cartulaire de la ville de Paris, du xvi° siècle, renferme un document qui permet de la combler en partie. Ce sont des lettres données à Chàlons-sur-Marne, le 29 mars 155 2 (n. s.), portant règlement pour l'adjudication de la ferme de 2 sols 6 deniers par muid de vin, et pour la levée de cet octroi dont il a été question ci-dessus, dans les délibérations des 25 janvier et 4 février de la présente année (n°' CCXCVIII et CCXCIX). Christophe Aubry, marchand et bourgeois de Paris, s'était fait adjuger la ferme de cet impôt moyennant 18,000 livres par an. Mais au début il n'avait pas été pris de décision au sujet des passe-debout, c'est-à-dire des marchandises traversant Paris pour arriver à leur destination, et ne devant point être consommées dans cette ville. Les vins entrant dans ces conditions pouvaient être déchargés de toute taxe, ou au contraire subir strictement les conditions du nouvel impôt, c'est-à-dire payer à l'entrée et à la sortie. Le Conseil Privé, s'arrêta à un moyen terme et décida qu'ils paieraient l'entrée seulement. La ferme avait été adjugée dans l'hypothèse que les passe-debout seraient complètement affranchis, de sorte que les revenus de l'octroi se trouvant augmentés, le prix de la ferme devait l'être proportionnellement. Le bail de Christophe Aubry fut annulé et la ferme remise en adjudication sur la mise à prix de 20,000 livres tournois. Les conditions de la nouvelle adjudication, réglées par les lettres du 19 mars, furent quelque peu modifiées par mle autre déclaration donnée à Châlons, le 8 mai suivant, et l'annonce en fut criée le 27 mai seulement, suivant le procès-verbal extrait du même Cartulaire : "Le contenu de l'autre part a esté cryé, leu et publyé, et signiffié à son de trompe et criz publicq par les carrefours de la ville de Paris, lieux et places acoustumez à faire criz et proclamations, en la place de Grève, devant l'Hostel de la Ville et au devant de la principalle porte du Palays, et ce en vertu de certaine ordonnance donnée de messieurs les Prevost des Marchans et Eschevins de la ville de Paris, dabtée du xxvu° jour de May, signée Bachellier, et cachetée du cachet de ladicte Ville, par moy Paris Crestien, crieur juré du Roy nostre sire ès Ville, Prevosté et Viconte de Paris, acompaigné de Jehan Chotart, commys de Michel Gaultier, trompette juré dud. seigneur èsd. lieux, le vingt septiesme jour de May mil vc cinquante deux. Ainsy signé : Crestien.» (Arc4ivej nationales, KK 1012, fol. 193 et 194 v°.)
|
|||||
|
|
|||||